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Le président Abdel Fattah Al-Sissi
LE CAIRE, 07 sept (MENA) - L'Egypte est l'un des premiers pays à élaborer une stratégie intégrée de développement durable, a déclaré le président Abdel Fattah Al-Sissi.
Dans une allocution à la séance inaugurale du Forum de l'Egypte pour la coopération internationale et le financement du développement (Egypt-ICF) à la nouvelle capitale administrative (NCA), le président a indiqué que cet évènement faisait ressortir la nécessité de l'adaptation aux conséquences des changements climatiques qui souffre toujours d'un manque de fonds.
Le chef de l'Etat a souligné l'importance de la question climatique pour le monde qui figure désormais à la tête des priorités de l'Agenda du développement humain.
20% des pays sont responsables de 80% des conséquences des changements climatiques et, justice oblige, leurs contributions dans les efforts d'adaptation doivent être plus grandes, a fait remarquer M. Al-Sissi.
Il faut soutenir les efforts d'adaptation de l'Afrique, le continent étant à la fois le moins responsable des changements climatiques et le plus affecté par eux, a expliqué le président, soulignant le besoin d'une vision globale à l'appui des pays africains.
Nous aurons besoin de 800 mds USD jusqu'en 2025 pour faire face aux conséquences des changements climatiques, a-t-il renchéri.
L'initiative de rurbanisation "Vie décente" vise à améliorer les conditions de vie de près de 60 millions de citoyens et couvre de nombreux domaines dont le drainage sanitaire, le traitement de l'eau, les TIC, les routes et autres.
L'Egypte sera le premier pays à l'international en matière de traitement de l'eau, après l'achèvement de ce projet colossal, a fait savoir le président.
L'Egypte est l'un des pays les plus exposés aux changements climatiques et exécute des programmes pour développer les sources d'énergies nouvelles et renouvelables comme les énergies solaire et éolienne, citant pour exemple la centrale électrique de Benban à Assouan, l'une des plus grandes du monde.
L'Egypte peut contribuer à fournir de l'énergie propre dans le monde, que ce soit l'énergie alternative ou l'hydrogène vert, et a même lancé une stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques 2050 et la plateforme nationale du programme "NWFE" pour glaner les fonds en coopération avc les partenaires internationaux concernés par ce dossier, a noté le chef de l'Etat.
Les investissements verts en Egypte atteignent actuellement 40% du total des investissements publics, un chiffre qui sera porté à 50% en 2024/2025, ajoute le chef de l'Etat.
Le secteur privé est capable de combler le déficit de financement requis pour lutter contre les changements climatiques, a-t-il insisté, réitérant l'importance des efforts onusiens pour garantir des dons aux pays africains touchés par ce phénomène.
Le président a mis l'accent sur la nécessité de développer la technologie et l'innovation pour créer un monde exempt d'émissions à effet de serres, mentionnant les programmes immenses entrepris par le pays pour réduire sa dépendance aux centrales fonctionnant aux carburants fossiles.
Traduit et rédigé par: Mona Shoukry