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La LEA
LE CAIRE, 13 juin (MENA) - L'intervention turque en Libye et en Afrique du Nord soulève de grands points d'interrogation et de vives critiques de la part des pays arabes, a affirmé le secrétaire général-adjoint de la Ligue arabe (LEA), Hossam Zaki, démentant catégoriquement les informations selon lesquelles la LEA aurait changé de position à l'égard des ingérences turques dans les affaires arabes.
S'adressant à la chaîne d'information "Al-Arabeya" Hossam Zaki a accusé la Confrérie terroriste et les partisans de l'intervention turque en Libye d'avoir sorti ses propos sur le gouvernement d'entente libyen de leur contexte en prétendant que la LEA avait fait volte-face.
Zaki a noté que la position de la LEA était celle de ses pays membres qui ont effectivement rejeté et condamné à l'unisson par la voie de leurs ministres des affaires étrangères l'intervention turque en Libye et l'envoi par Ankara de combattants terroristes étrangers sur le sol libyen.
La Turquie a passé un accord avec le gouvernement de Tripoli et cherche à réaliser des intérêts économique, politique et militaire que ce soit en Libye ou en Afrique du Nord, a noté le responsable à l'organisation panarabe, évoquant la résolution promulguée le 4 mars par le Conseil de la LEA, rejetant les ingérences turques en Libye mais aussi en Syrie et en Irak.
S'agissant de la possibilité d'une relance du processus politique en Libye, Hossam Zaki a indiqué que la communauté regionale et internationale était prête à soutenir les Libyens si ces derniers montrent la volonté politique nécessaire pour emprunter cette voie, signalant que cela n’était pas dans l’intérêt de parties régionales comme la Turquie et autres, qui souhaitent un maintien du statu quo actuel.
Il a jugé impératif que la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU prennent une position suffisamment forte pour empêcher l'envoi d'armes et de combattants étrangers en Libye où la population paie le lourd tribut du conflit qui ravage ce pays.
Le secrétaire général adjoint de la LEA a mis en garde contre l'application d'un accord en Libye sans les Arabes à l'instar de l'accord d'Astana en Syrie qui associe la Turquie, la Russie et l'Iran, des pays disposant de forces sur le sol syrien, estimant qu'un tel scénario constituerait un sérieux revers pour les pays arabes et leur sécurité nationale.
Traduit et rédigé par: Mohamed Abdel-Hady