• La ministre de l'Immigration Soha Guendi et le PDG de la Mena Ali Hassan
    La ministre de l'Immigration Soha Guendi et le PDG de la Mena Ali Hassan

LE CAIRE, 11 déc (MENA) - Le président Abdel Fattah Al-Sissi accorde un grand intérêt à rattacher les expatriés à la mère-patrie pour faire avancer l'Egypte vers un avenir meilleur et réaliser le développement durable de la Nouvelle République, a déclaré la ministre d'Etat à l'immigration et aux affaires des Egyptiens à l'étranger, Soha Guendi.

L'Etat place les Egyptiens à l'étranger en tête de ses priorités et veille à renforcer ses contacts avec eux, à régler leur problèmes, à profiter de leurs expériences, à les associer à la construction de la Nouvelle République et à les intégrer au développement durable et aux mégaprojets nationaux, a indiqué Guendi, dans une interview exclusive accordée au PDG et rédacteur en chef de l'Agence de presse du Moyen-Orient (MENA), l'écrivain-journaliste Ali Hassan.

Le ministère a réussi, dans une large mesure, à exécuter les instructions pertinentes de la direction politique concernant les diasporas - qui sont la véritable force de l'Egypte et sa première ligne de défense à l'étranger - et tient à organiser des réunions virtuelles avec elles chaque semaine pour connaître leurs problèmes et les informer des développements qui s'opèrent dans le pays, sous le mandat du président Al-Sissi, dans divers domaines.

Le ministère a rassemblé dans ses pages sur les réseaux sociaux tous les services qui peuvent être utiles aux Egyptiens à l'étranger de même qu'elle leur organise des tournées, notamment pour ceux de la 2e à la 5e génération de sorte que ceux qui ne sont pas nés dans le pays ni n'y ont grandi, puissent le connaître, a-t-elle poursuivi.

Nous avons réussi à programmer, lors de ces tournées, des réunions via zoom entre les expatriés et le président de la république, ainsi que le premier ministre et de hauts responsables pour parler des développements en Egypte et des projets qui y sont exécutés telles la zone économique du Canal de Suez, la nouvelle capitale et la ville de New Alamein, a-t-elle dit.

Mme Guendi a ensuite parlé de ses déplacements à l'étranger dont la première étape a été en Arabie Saoudite où vivent près de 2,9 millions d'Egyptiens, précisant qu'un accord avait été signé entre les deux bords sur un mécanisme bilatéral de discussions pour se pencher sur les problèmes qu'affrontent les diasporas des deux pays.

Nous avons besoin, en Egypte, de professionnaliser la main-d'œuvre, un objectif dont la réalisation a bel et bien commencé dans le centre égypto-allemand de formation et d'emploi, au sein du ministère de l'Immigration, a-t-elle poursuivi.

La ministre a fait état d'un accord entre l'Allemagne et ledit centre pour former la main-d'œuvre égyptienne aux métiers artisanaux et lui assurer des emplois grâce à des contrats officiels à l'étranger.

Passant ensuite à l'immigration illégale, Mme Guendi a évoqué les efforts entrepris sous la supervision du président Al-Sissi, dans le cadre de l'initiative "bateaux de sauvetage" et d'autres initiatives, expliquant que le ministère s'était rendu dans les villages qui exportaient le plus de migrants pour les sensibiliser, les former et les intégrer au marché du travail, via la coopération avec nombre d'institutions mondiales telles l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Grâce aux programmes fournis par ces organisations, les citoyens sont donc formés et embauchés sur le marché local et dans des pays occidentaux qui préfèrent recruter des travailleurs professionnels, a-t-elle renchéri, soulignant qu'elle souhaitait étendre l'expérience du centre de formation égypto-allemand à d'autres pays comme l'Arabie Saoudite, l'Australie, le Canada.

Prié de dire à quel point son ministère avait réussi à exécuter les demandes des expatriés, Mme Guendi a expliqué que la Conférence des entités à l'étranger avait été la première activité qu'elle avait organisée, qu'elle avait débouché sur nombre de recommandations dans le domaine de l'investissement et avait permis de régler des problèmes rencontrés par les Egyptiens à l'étranger à l'Etat civil dans des questions liées aux passeports, aux cartes d'identité et autres.

Pour le côté économique, les investisseurs égyptiens à l'étranger sont convenus de créer un fonds pour les investissements restreints ainsi qu'une société pour les grands investissements, a-t-elle fait savoir, ajoutant que le rôle du gouvernement était de leur faciliter les procédures et non de diriger ces institutions et que seuls ces investisseurs en seraient les propriétaires.

L'une des demandes des expatriés était d'avoir accès à des certificats de placement en dollars dans les banques égyptiennes, cette demande a été discutée avec le gouverneur de la Banque centrale d'Egypte (BCE) et mise en œuvre par la National Bank of Egypt, la Banque de Misr et la Banque du Caire qui en ont émis avec un taux d'intérêt de 5,3%, le taux le plus élevé du monde, a assuré la ministre.

Les banques ont également annoncé le consentement de prêts aux expatriés allant jusqu'à 5 millions de livres avec des délais de remboursement s'étendant jusqu'à 15 ans et ce pour leur permettre l'achat d'appartements et de chalets.

De nombreuses mesures d'incitation ont été accordées aux Egyptiens à l'étranger, dont des réductions de 20 à 25% du prix des unités de logement et l'avantage prioritaire de choisir leur emplacement ainsi que ceux des terrains mis en vente par le ministère du Logement, vu qu'ils paieront en devises étrangères, a confié la ministre.




Traduit et rédigé par: Mona Shoukry