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Le président du Sénégal, Macky Sall
LE CAIRE, 1er fév (MENA) - L'organisation de la conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP27) en Egypte est une opportunité historique que l'Afrique a intérêt à saisir pour exposer ses problèmes écologiques au monde entier et parler d'une seule voix en adoptant un discours unifié car il est inacceptable qu'elle continue de payer le prix de la pollution engendrée par autrui, et de subir en conséquence des dommages considérables, a affirmé le président du Sénégal, Macky Sall.
Tout le monde sait que l'Afrique n'est pas un continent industriel et que nous ne sommes pas à l'origine de l'effet de serre actuel, nos émanations de CO2 ne dépassant pas les 4% de la totalité des émissions de l'ensemble des pays du monde, a affirmé le chef de l'Etat sénégalais lors d'un entretien accordé à M. Alaa Sabet, écrivain-journaliste et rédacteur en chef du quotidien égyptien "Al-Ahram" publié mardi.
Ne pas se tenir aux côtés de l'Afrique pour l'aider à réaliser son développement économique serait inadmissible notamment pour ce qui est de l’accès de sa population à l’électricité, a-t-il ajouté.
S'agissant de la crise du barrage hydroélectrique éthiopien, le président sénégalais a estimé qu'il était possible de parvenir par le dialogue à un accord transparent et juste sur le partage de l'eau, se disant convaincu que le forum mondial de l'eau prévu le 22 mars au Sénégal représenterait une chance idéale pour partager les expériences positives dans la gestion de l'eau.
La meilleure méthode de contrer ces crises commence par la prise au sérieux des défis économiques car il est nécessaire de donner espoir à la jeunesse et aux peuples d'Afrique à un meilleur avenir, raison pour laquelle il importe de bâtir des économies résilientes, solides, et capables de générer des emplois pour les nouveaux diplômés et en zones rurales, a-t-il ajouté
Par ailleurs, le président Macky Sall a affirmé que son pays assurait la présidence tournante de l'Union Africaine (UA) dans des conditions très particulières alors que les défis sécuritaires, épidémiques et économiques se multiplient, se disant toutefois optimiste que l'Afrique pourrait les surmonter comme par le passé.
Le dirigeant sénégalais a affirmé que son pays se réjouissait des relations politiques et diplomatiques entretenues avec l'Egypte et de l'identité des vues entre les deux pays vis-à-vis des questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Il a notamment loué le soutien apporté par le président Abdel Fattah Al-Sissi au Sénégal en sa qualité d'ancien président de l'UA et partant de sa connaissance de l'ampleur des défis qui se profilent dans le continent.
Traduit et rédigé par: Mohamed Abdel-Hady