-
L'Egypte et la Russie
SOTCHI, 19 oct (MENA) - Le sommet (Russie-Afrique) qu'abritera la ville russe de Sotchi du 22 au 25 octobre, sous la coprésidence de l'Egypte et la Russie et avec la participation des dirigeants africains est un tournant dans la coopération entre les pays du continent et Moscou et ouvrira une nouvelle phase dans leur partenariat stratégique basé sur les intérêts communs, le respect de la souveraineté nationale, le renforcement des relations économiques et commerciales.
Ce sommet russo-africain, le premier du genre, reflète l’évolution qualitative dans les relations bilatérales et qui s'est illustrée par l'envoi d'invitations à tous les dirigeants africains, les organisations et blocs régionaux dans le continent.
Le chef de l'Etat russe, Vladimir Poutine avait proposé la tenue de cet événement lors du sommet du groupe des BRICS qui réunit le Brésil, la Russie, la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud à Johannesburg en juillet 2018.
Le sommet Russie-Afrique, à l'issue duquel sera publiée une déclaration finale, se focalisera sur la coopération dans les domaines politique, économique et culturel, le renforcement du développement durable dans le continent africain, l'exploitation des opportunités d’investissement, la lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et les autres défis menaçant la sécurité régionale et mondiale.
Il se tiendra également à la lumière de l’intérêt grandissant des grandes puissances dont les Etats-Unis, l'Union Européenne (UE), la Chine, le Japon et l'Inde pour l’établissement d'un partenariat économique et commercial avec le continent africain notamment après le lancement officiel de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) depuis Niamey en juillet dernier et qui est la plus grande du genre depuis la fondation de l'organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995, avec 1.2 milliard de consommateurs et un PIB totalisant près de 3.4 trillions de USD soit 3% du PIB mondial.
La ZLECA devrait permettre de porter le commerce inter-africain de 17 à 60% d'ici 2022, réduire les importations, développer les capacités liées à l'industrie et la production, construire une infrastructure, créer un marché continental unifié, faciliter la mobilité des investisseurs et hommes d'affaires avec en perspective la création d'une union douanière commune.
Traduit et rédigé par: Mohamed Abdel-Hady