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Le communiqué du Parlement européen sur la présidentielle égyptienne s'appuie sur des informations erronées
LE CAIRE, 06 oct (MENA) - Le communiqué du Parlement européen sur la présidentielle égyptienne s'appuie sur des informations erronées et sur des mensonges, ont déclaré des cadres de partis, refusant le recours à l'étranger et toute ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Chaabane Abdel Latif, secrétaire chargé des affaires juridiques centrales du parti Avenir de la patrie, a indiqué que ce document se référait à des sources non responsables et que des parties opposantes prétendaient à tort des irrégularités dans le processus électoral.
L'Autorité nationale des élections (ANE), organisme indépendant en vertu de la Constitution et de la loi, avait déjà confirmé être à équidistance de tous les candidats à la présidentielle et devoir gérer le scrutin conformément à ses prérogatives prévues dans la constitution, ainsi, mentionner son nom dans ce communiqué est inadmissible, a-t-il dit.
Le secrétaire général du parti Gardiens de la patrie Tarek Nosseir a précisé que le communiqué publié aujourd'hui par le Parlement européen était trompeur et constituait une immixtion flagrante dans les affaires intérieures égyptiennes.
Interférer dans les décisions de la justice est inacceptable et exiger, comme l'a fait le communiqué du Parlement européen, la libération d'un accusé condamné pour diffamation n'a rien à voir avec la politique, a-t-il dit, expliquant que les allégations d'un candidat à la présidentielle -citées également dans le document- prétendant avoir été victime de vexations dans sa campagne électorale n'avait aucun rapport avec la réalité.
Quant au parti des Egyptiens libéraux, il s'étonne que le Parlement européen, qui a toujours prôné la souveraineté des Constitutions et le respect de la loi, incite, dans ses propositions, à l'ingérence du pouvoir exécutif dans les affaires du pouvoir judiciaire, en l'appelant à libérer immédiatement des condamnés pénaux.
Le Parlement européen puise ses informations incorrectes des réseaux sociaux affiliés à la Confrérie terroriste des frères, sans les vérifier auprès de sources fiables ou encore compétentes, a dit le parti des Egyptiens libéraux, invitant le Parlement à reconsidérer ses demandes et promettant d'adresser à l'UE un message réfutant les allégations sur lesquelles s'est fondé le communiqué.
Le président du Parti Al-Guil, Nagui El-Chabani a pour sa part rejeté le communiqué européen qu'il considère comme une ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat indépendant, souverain et maître de sa volonté nationale et qui donc ne peut accepter de diktats extérieurs quelconques.
Ce communiqué contredit le droit international car renfermant des mensonges et des informations impertinentes visant à leurrer l'opinion publique mondiale et notamment européenne et à attenter à l'Egypte, a-t-il poursuivi, assurant que le gouvernement égyptien n'avait aucun lien avec la gestion de la présidentielle et qu'aucun désagrément n'avait été infligé à un candidat quelconque en ce qui concerne la délivrance des parrainages.
Le président du parti de la Réforme et de la renaissance, Hecham Abdel Aziz a fait savoir que la présidentielle était intègre et serait placée sous une supervision judiciaire complète, notant que ce genre d'immixtion du Parlement européen n'était plus tolérée et appelant les candidats de l'opposition à la dénoncer et à soutenir la souveraineté de la patrie.
Le président du Parti Al-Masriyines, Hussein Abou El-Ata a exhorté le Parlement européen à éviter de se poser en tuteur de l'Egypte, et de politiser les questions et les affaires intérieures pour servir des fins politiques ou électorales ou encore des agendas "monnayés", l'appelant à être à la hauteur de la responsabilité et de la diplomatie qu'imposent les intérêts conjoints et les relations stratégiques qu'entretiennent les deux bords.
Reda Farahat, vice-président du parti Al-Mo'tamar, a fait remarquer que le Parlement européen avait toujours attribué des impressions négatives sur l'Egypte, sans procéder à une étude pratique sur le terrain et en comptant uniquement sur l'aspect superficiel des questions.
Le peuple égyptien refuse ces diktats et réitère sa confiance dans la capacité du pouvoir judiciaire ainsi que du gouvernement à organiser un scrutin impartial et transparent, a-t-il renchéri.
Le président du parti El-Ettehad, Reda Sakr a insisté sur le fait que le scrutin présidentiel égyptien se basait sur des fondements juridiques et constitutionnelles, reposait sur la transparence et le pluralisme et était soumis à une supervision judiciaire.
Traduit et rédigé par: Mona Shoukry