• L'Egypte n’épargne aucun effort pour soutenir le peuple palestinien (Ministre palestinien des AE)
    L'Egypte n’épargne aucun effort pour soutenir le peuple palestinien (Ministre palestinien des AE)

LE CAIRE, 1er juin (MENA) - Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki a affirmé que l'Egypte n’épargnait aucun effort pour fournir diverses formes d'assistance aux Palestiniens que ce soit un soutien politique, des initiatives ou des démarches entreprises dans le cadre du groupe de Munich ou à travers son membership au Conseil de sécurité en sus de l'aide humanitaire présentée plusieurs fois surtout à la bande de Gaza, l'ouverture de ses frontières aux Palestiniens pour les aider médicalement ou pour leur permettre de partir à l’étranger.

Dans une interview exclusive à la chaîne satellite Extra News, diffusée mercredi soir, M. Al-Maliki a noté que l'Egypte avait apporté un grand soutien à la cause palestinienne et consenti beaucoup de sacrifices pour que les Palestiniens récupèrent leur liberté et leur indépendance, tout en soulignant le lien historique, géographique et humanitaire entre l'Egypte et la Palestine qui raffermit les rapports bilatéraux.

L'Egypte n'a pas déçu le peuple palestinien et ne le décevra pas partant de sa conviction qu'elle peut servir de pilier clé dans les démarches palestiniennes pour atteindre la liberté et établir un Etat palestinien, a-t-il mentionné.

Israël a pour objectif d’éviter l’établissement d'un Etat palestinien monolithique, souverain et viable, a indiqué le chef de la diplomatie palestinienne, soulignant que les Palestiniens ont à cœur deux causes, la première est l'annonce du respect de la légitimité internationale et l'amorce des négociations et la deuxième est le maintien de leur présence sur leurs terres en dépit des tentatives israéliennes pour les en expulser.

Et le ministre d'ajouter qu’Israël était passé de la phase de l'occupation à celle du colonialisme et avait mis au point un système accordant des privilèges aux colonisateurs au détriment des Palestiniens, tout en le qualifiant de "discriminatoire et d'apartheid".

Le droit international, a-t-il signalé, accorde certains privilèges au pays occupant mais si l'occupation se prolonge, elle perd son nom et se transforme en autre chose qui est le colonialisme que nous avons vu incarner par le transfert de colons aux terres palestiniennes.

La communauté internationale se contente de dénoncer la construction des colonies et par conséquent Israël est maintenant convaincu que c'est, là, sa réaction maximale raison pour laquelle il a décidé de coexister avec ces condamnations et de suivre l'approche de colonialisme.

Et M. Al-Maliki de signaler qu’Israël viole le droit international et doit être pénalisé, mais en raison de la politique de deux poids deux meures, tout pays occupant autre qu’Israël est immédiatement sanctionné alors que lui, il ne l'a pas été tout au long de 55 ans en raison de la protection que lui assurent certains pays avec en tête les Etats Unis qui mettent leur veto à toute sanction contre Tel Aviv, ajoutant que même s'il y en aurait, elles ne seraient pas appliquées.

Si Israël est reconnu par tous les pays du monde et non reconnu par l'Etat et le peuple palestiniens, il manquera de légitimité du fait que sa présence est tributaire de la reconnaissance des Palestiniens et cela n'aura lieu sans un retrait complet des terres palestiniennes, a fait savoir le ministre palestinien.

M. Al-Maliki a signalé que la communauté internationale est unanime sur le fait que le règlement de la crise palestinienne réside dans des négociations unissant les deux côtés palestinien et israélien, tout en reposant sur les principes de la légitimité internationale, le droit international, des résolutions de l'ONU, du Conseil de sécurité et l'initiative arabe.

Le problème principal est qu’Israël échappe aux négociations parce qu'il réalise qu'une fois arrivé à la table de négociations et être contraint de respecter la légitimité internationale, il se trouvera devant un seul résultat qui n'est que le retrait des terres palestiniennes occupées, a fait remarquer M. Al-Maliki, ajoutant que tant que Tel Aviv est convaincue qu'il n'y a pas de réelle pression internationale pour s'asseoir à la table des négociations, elle continuera à s'y dérober.

M. Al-Maliki a estimé que le recours à la Cour internationale de Justice (CIJ) est une étape très importante, "et pendant des années, nous avons sérieusement réfléchi à la manière de tirer profit d'une telle démarche, jusqu'à ce que nous avons atteint un stade où nous avons ressenti qu'il y avait un soutien suffisant pour une telle décision".

Et le ministre de conclure que l’interprétation qu'apportera la CIJ mettra Israël devant une nouvelle situation : la terre palestinienne n'est pas occupée mais contestée, et par conséquent il perdra la particularité dont il jouissait depuis 67 en expliquant la nature de sa présence sur la terre occupée.

Ainsi, les pays qui fournissent à Israël une couverture légitime au sein de l'ONU, se trouveront-ils dans une situation critique, alors que ceux qui aident la Palestine et qui sont sous le coup de la pression des superpuissances, s'acquitteront de cette pression et pourront ainsi réagir avec plus de liberté, la Palestine trouvera également une base juridique solide sans pareil pour la légitimité de sa cause, a-t-il dit.



Traduit et rédigé par : Chérine El-Afifi