LE CAIRE, 18 mai (MENA) - Le ministre des Affaires étrangères, de l'Emigration et des Egyptiens expatriés, Badr Abdelatty, a affirmé que l'Egypte était fière de son partenariat stratégique de longue date avec les États-Unis, qui s'étend sur plus de quatre décennies et qui a permis de réaliser des intérêts communs dans divers domaines politiques, économiques et militaires.

Le chef de la diplomatie égyptienne s'exprimait lors d'une rencontre aujourd'hui, dimanche, avec le haut conseiller du président américain pour les affaires arabes, du Moyen-Orient et de l'Afrique, Massad Boulos, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'ambassadeur Tamim Khallaf.

M. Abdelatty a accueilli le responsable américain lors de sa première visite en Egypte, exprimant son aspiration à continuer à travailler avec l'administration américaine, dirigée par le président Donald Trump, pour renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans divers domaines.

Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur un certain nombre de questions régionales, passant en revue les défis de la paix et de la sécurité sur le continent africain, en particulier les développements dans la Corne de l'Afrique, au Soudan, en Libye et dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères a évoqué les efforts déployés par l'Égypte pour soutenir la sécurité et la stabilité dans ces pays, promouvoir le concept d'État-nation et consolider le développement du continent africain en renforçant ses institutions nationales et en préservant l'unité et l'intégrité de ses territoires.

Il a souligné les efforts inlassables de l'Égypte pour instaurer la sécurité et la stabilité en Afrique et promouvoir la reconstruction post-conflit.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance de mobiliser l'aide internationale pour alléger les souffrances humanitaires dans les zones de conflit.

Il a passé en revue les efforts actifs de l'Égypte pour soutenir le continent africain, mettant l'accent sur les activités de l'Agence égyptienne de partenariat pour le développement et de l'Agence égyptienne de garantie des exportations et des investissements en Afrique, dotées d'un capital pouvant atteindre 600 millions de dollars.

Ces agences visent à renforcer la coopération économique et à ouvrir de nouveaux horizons commerciaux et de partenariats au sein du continent.

Il a également souligné l'allocation de 100 millions de dollars par le gouvernement égyptien à la mise en œuvre de projets de développement dans les pays du bassin sud du Nil.

Les deux parties ont discuté des moyens de renforcer la coopération tripartite en Afrique, en tenant compte des objectifs communs de soutien à la paix, à la sécurité et au développement sur le continent, et de règlement pacifique des conflits, conformément aux directives du président américain.

Par ailleurs, la réunion a porté sur les moyens de renforcer les relations économiques, commerciales et d'investissement entre les deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères a passé en revue les mesures importantes prises par l'Égypte en matière de réforme économique et d'attraction des investissements, soulignant les opportunités économiques offertes aux entreprises américaines par l'Égypte, dans le respect des intérêts mutuels.

M. Abdelatty a souligné les opportunités d'investissement prometteuses offertes par la zone économique du canal de Suez et l'importance pour les entreprises américaines de saisir les opportunités qu'elle offre, notamment dans les secteurs de la logistique, de l'énergie et de l'industrie manufacturière.

La réunion a également abordé les préparatifs en cours pour que le Caire accueille le forum économique entre les deux pays, avec la participation de grandes entreprises américaines, en coordination avec la Chambre de commerce des États-Unis à Washington.

Le ministre des Affaires étrangères a passé en revue avec le responsable américain les derniers développements en Libye.

Il a souligné les constantes de la position égyptienne sur la Libye, insistant sur l'importance de la préservation de l'unité, de la stabilité et de l'intégrité territoriale du pays, de l'appropriation du processus politique par les Libyens, du renforcement du rôle des institutions libyennes légitimes, ainsi que la nécessité de s'efforcer d'unifier les institutions exécutives, économiques et sécuritaires.

Il a également insisté sur la nécessité de dissoudre les milices et de retirer toutes les forces étrangères, les combattants étrangers et les mercenaires, et de rejeter catégoriquement toute présence militaire illégale de quelque partie que ce soit.

La réunion a également porté sur l'évolution de la situation au Liban frère, alors que le ministre des Affaires étrangères a affirmé le soutien continu de l'Égypte au Liban, à son gouvernement et à ses institutions nationales pour parvenir à la sécurité et à la stabilité.

Il a exprimé le rejet par l'Égypte de toute atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Liban, ainsi que la nécessité de mettre en œuvre l'accord de cessation des hostilités, le retrait immédiat et intégral des forces israéliennes du Sud-Liban et la mise en œuvre de la résolution 1701 par toutes les parties sans sélectivité.

Concernant l'évolution de la situation en Syrie, M. Abdelatty a affirmé l'engagement de l'Égypte à soutenir le peuple syrien frère, à respecter la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, et à veiller à ce que la Syrie demeure un facteur de stabilité dans la région.

Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la nécessité de lancer un processus politique global incluant toutes les composantes et tous les segments de la société syrienne pour surmonter cette phase minutieuse.

Pour sa part, Boulos a salué les liens étroits entre l'Égypte et les États-Unis, ainsi que le rôle fondamental joué par l'Égypte dans la sécurité et la stabilité de son environnement régional, tant en Afrique qu'au Moyen-Orient.

Il a souligné son aspiration à collaborer étroitement pour consolider le partenariat stratégique entre les deux pays dans la période à venir.

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